Pour Claire Lardier, le mentorat doit être encouragé dès lors qu’il permet aux étudiants en droit de se constituer, le plus tôt possible, un réseau professionnel. Il peut ainsi devenir un outil efficace pour favoriser des rencontres, susciter des vocations et donner accès à des opportunités (stages, services civiques, emplois étudiants, accompagnement et soutien lors de la préparation des examens ou concours…)
Quel est votre parcours ?
J’ai été diplômée de la faculté de droit de Clermont-Ferrand en 2014. J’ai ensuite effectué une préparation pour rejoindre l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP). J’ai ensuite intégré et été diplômée de l’Ecole nationale supérieure de sécurité sociale (EN3S).
J’occupe depuis 2021 un poste de sous-directrice production et relation de service à la Caisse d’Allocation Familiale de l’Ain.
Pensez-vous qu’il y ait un intérêt à favoriser le mentorat pendant le cursus universitaire et en droit particulièrement ?
A mon sens le mentorat doit être favorisé dès le début du parcours universitaire mais doit être adapté en fonction de l’année d’étude dans le cadre de laquelle il s’effectue.
Toutefois, pour qu’un mentorat fonctionne, il faut que le mentoré sache ce qu’il attend mais également qu’il soit impliqué.
Est-il possible de considérer le mentorat comme une manière d’améliorer l’égalité des chances ?
Oui tout à fait. C’est surtout le cas lorsque le mentorat est effectué au contact de professionnels sensibles aux questions de l’égalité des chances.
Selon vous, dans quels domaines les étudiants ont-ils le plus besoin d’être accompagnés ?
Je pense que les besoins varient en fonction du cursus et de l’année universitaire dans le cadre desquels s’effectue le mentorat.
Il me semble que les étudiants peuvent avoir besoin d’aide dans de nombreux domaines que ce soit la rédaction d’un CV, l’orientation professionnelle, le coaching ou encore l’apprentissage.
Le mentorat peut également être utile dans le cadre de la constitution d’un réseau, notamment quant aux recherches de stage et d’emplois.
Quelles sont les qualités nécessaires d’un bon mentor ?
Il me semble que les trois qualités principales sont l’écoute, la bienveillance et la discrétion.
Quels sont les bénéfices qu’un mentor peut retirer ?
Le mentorat est évidemment une expérience valorisable pour le mentor et de plus en plus d’entreprises sont sensibles voire à la recherche d’une personne qui est capable d’avoir le rôle de mentor.
De plus, en aidant un mentoré à développer son réseau, c’est également un excellent moyen pour le mentor de développer le sien.
Il faut également prendre en compte l’enrichissement qui est lié aux rencontres et aux échanges dans ce cadre.